venerdì 5 luglio 2013

Il prezzo del latte in polvere in Cina

Lait infantile : les géants de l'agroalimentaire cèdent face aux autorités chinoises

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

Quand la Chine fait reculer les mastodontes de l'agroalimentaire. Danone a indiqué jeudi 4 juillet que sa filiale Dumex allait abaisser les prix de ses laits infantiles. "En coopération avec la NDRC [National Development and Reform Commission, ou Commission d'Etat pour le développement et la réforme], Dumex prépare actuellement une proposition de baisse des prix qui sera détaillée ultérieurement", a précisé une porte-parole du groupe français.
Son concurrent suisse Nestlé a également annoncé qu'il allait baisser jusqu'à 20 % le prix de ses laits en poudre pour bébé, via sa filiale Wyeth. L'entreprise s'est en outre engagée à ne pas augmenter ses prix durant un an sur de nouvelles formules de lait en poudre. "Wyeth Nutrition a toujours respecté et voulu s'en teniraux lois chinoises et coopère activement à l'enquête antimonopole ouverte à son encontre", ajoute le communiqué, confirmant l'ouverture de l'enquête par la NDRC.

La presse chinoise avait révélé que la NDRC, la plus haute instance de supervision économique du pays, avait ouvert une enquête pour entente sur les prix visant les fabricants étrangers, dont Nestlé, Danone, Mead Johnson Nutrition,Abbott Laboratories et Royal FrieslandCampina, producteur hollandais de la marque Friso.
Ce n'est pas la première fois que les autorités chinoises font ainsi pression sur des entreprises privées (Unilever avait accepté en 2011 de ne pas augmenter ses prix comme il l'avait prévu, les autorités arguant de risques inflationnistes), mais la question du lait infantile en Chine est particulièrement délicate.
RUPTURES DE STOCKS EN EUROPE ET EN AUSTRALIE
La Chine est de loin le plus vaste marché pour ces laits manufacturés, marché qui tournait en 2012 autour du million de tonnes entre les poudres et le lactosérum. Le boom des exportations étrangères date de 2008, quand un énorme scandale de lait en poudre pour bébé trafiqué à la mélamine avait détourné les consommateurs chinois des fabricants locaux.
De la mélamine avait été retrouvée dans le lait en poudre pour nourrissons de la marque Sanlu, très populaire dans le pays. Le composant chimique toxique, utilisé frauduleusement dans l'industrie alimentaire pour faire monter artificiellement le taux de protéines, avait entraîné la mort de six nourrissons et contaminé près de 300 000 autres, atteints de maladies chroniques. La fraude, organisée à grande échelle, avait mis en cause vingt-deux sociétés laitières chinoises.
Depuis, même si le gouvernement s'est engagé à réprimer sévèrement les atteintes à la sécurité alimentaire, les laits étrangers sont préférés par des millions de parents, déstabilisant le marché des produits infantiles et provoquant des ruptures de stocks dans plusieurs pays comme aux Pays-Bas, des rationnements dans les supermarchés britanniques et australiens et des peines de prison pour contrebande de lait en poudre à Hongkong.
DES INTÉRÊTS RÉCIPROQUES
Les intérêts des multinationales ne sont pas absents de leur démarche de négociation tarifaire : Danone, qui a vu ses résultats du premier trimestre tirés à la hausse par la demande chinoise, a annoncé, le 20 mai, une alliance avec l'un des grands du secteur dans ce pays, la société Mengniu.
De son côté, l'industrie chinoise sort de ses frontières et investit dans des pays producteurs, comme la France où, après la Bretagne, la Normandie est à l'honneur chez les investisseurs de l'empire du Milieu. La Coopérative d'Isigny-Sainte-Mère a annoncé mercredi le renforcement de son partenariat avec l'entreprise chinoise Biostime.
D'un montant de 50 millions d'euros, l'accord prévoit la construction d'un nouvel outil industriel jouxtant le site actuel et permettant de multiplier par 2,5 les capacités de production de lait infantile dès janvier 2015.
Fin 2012, le producteur chinois de produits infantiles Synutra avait annoncé un investissement de 100 millions d'euros en Bretagne, près de Carhaix, en partenariat avec le groupement de producteurs laitiers Sodiaal dédié à la production de poudre de lait et de lactosérum pour la Chine.
Enfin, Pékin a présenté le mois dernier un plan censé restaurer la confiance des consommateurs chinois dans les laits "made in China". Le prix moyen du lait importé "haut de gamme" atteint les 24,60 dollars le kilo sur le marché chinois, contre 20,40 en Europe de l'Ouest et 16,30 au Royaume-Uni.

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